Chapitre 5 —
Tourisme à Penang
21 février 2024
Malgré notre planning serré à Penang, nous trouvons le temps d'avancer notre liste des lieux touristiques à visiter. À la fin de second séjour, nous avons presque tout visité. Probablement qu'au troisième passage, nous pourrons rerédiger la page tripadvisor de l'île.
Voici dans le désordre les points d'intérêts que nous avons arpentés.
Les jardins botaniques de Penang, à faire plutôt en début de journée, tant que l'air est encore respirable. C'est idéal pour y croiser des sportifs matinaux qui vont ensuite se reprendre des forces dans le café indien juste à côté.
Depuis les jardins botaniques, on peut aussi rejoindre un sentier de randonnée qui permet d'atteindre Penang Hill. Il ne faut pas avoir peur de mouiller son t-shirt si on s'élance dans l'aventure, rapport au taux d'humidité ambiant.
Le musée Peranakan est blindé de monde mais c'est un passage important pour mieux comprendre cette culture qui est très présente à Penang.
C'est un musée qui ressemble surtout au manoir d'un collectionneur fan de mobilier mais il y a aussi une boutique d'antiquités, accolée à la boutique de bijoux et celle de souvenirs. Dans la boutique des antiquités, on reconnaît les mêmes types d'objets que ceux qui prennent gentiment la poussière dans notre maison d'accueil.
Dans le centre de Georgetown, nous nous attardons à Khoo Kongsi, la seule clan house qui se visite toute l'année et assurément la plus impressionnante de toutes (rappelez-vous, nous avons pu comparer aux autres lors du Miao Hui). Elle a bien surfé sur la vague du tourisme et propose même des hébergements à la nuit.
Nous pouvons y découvrir les détails et les avantages d'appartenir à une grande diaspora qui porte le même nom de famille. Les clan houses abritent des autels avec les noms des ancêtres et on peut y retrouver le poème du clan qui annonce les particules générationnelles. Le clan que nous avons visité en était à la 27ème génération sur une cinquantaine prévue.
Les particules générationnelles sont un préfixe du prénom de chaque personne. À titre de comparaison, imaginez que la règle de nommage de tout le monde se compose de deux prénoms et le premier d'entre eux est le même pour toute une génération. Toute la fratrie et leur cousinade porterait des prénoms qui commenceraient par le même mot. Par exemple : René Charles, René Georgette, René Didier etc. Chaque enfant de la génération suivante aurait ensuite une particule différente. Ça donne un petit coup de main lors des réunions de familles pour situer les gens sur un arbre généalogique.
Nous revisitons le temple de Kek Lok Si, de nuit cette fois. Pas une surface du temple n'est épargnée par les guirlandes lumineuses déployées pour l'occasion. Même en admettant que ces LED soient à basse consommation, la facture d'électricité est sûrement très salée.
La foule est au rendez-vous tous les soirs pour aller arpenter les lieux. L'accès en voiture est plein de bouchons et même côté piéton, le trafic est ralenti. Cependant, lorsqu'on voit le résultat du spectacle de lumière, nous nous disons que nous avons bien fait de revenir de nuit.
Ces installations sont prévues uniquement pour le Nouvel An chinois mais c'est tellement beau que les visites nocturnes sont possibles pendant un mois entier. Il y aurait probablement eu moins de foule si nous étions passés après les célebrations proprement dites.
Le temple aux serpents est situé juste à côté de l'aéroport et comme son nom l'indique, il abrite des vipères venimeuses. Heureusement pour les visiteurs, elles semblent très occupées à faire la sieste. Elles sont si immobiles qu'on se demande (temporairement) si ce ne sont pas des fausses.
On notera quand même que ce temple profite de sa notoriété pour avoir aussi d'autres types de serpents en cage, comme des pythons, et ils font office d'accessoires pour les pauses photos de touristes et autres curieux.
Et pour que les serpents soient inoffensifs pour les visiteurs, on a assisté inopinément au bain forcé d'un des serpents, à coup de liquide vaisselle. Si la SPA avait une filiale par ici, on en aurait déjà entendu parler.
Et puis un tour en voiture de l'île jusqu'à Batik Pulau, la ville de l'autre côté de ce qui fait office de montagne. La ville est beaucoup plus calme que la vibrante Georgetown mais il y a tout de même des restes de l'architecture coloniale et des œuvres murales qui nous rappellent que nous sommes toujours à Penang.
Nous nous aventurons aussi le long d'une plage de vase qui semble calme au premier abord. Mais une fois que nous faisons la focale sur le sol, nous nous rendons compte que cela fourmille de vie : beaucoup de mudskippers, ces petits poissons qui vivent plutôt sur des surfaces vaseuses qu'au fond de l'eau. Nous apercevons aussi des crabes uca (ou violonistes) avec une pince démesurément plus grande que l'autre. Et plus rarement, quelques varans de monitor qui lézardent dans la mangrove.
À Balik Pulau, nous mettons aussi la main sur des durians. Il est temps que John passe l'ultime test d'intégration : manger le fameux fruit qui pue, le roi des fruits, celui qui n'a pas le droit de prendre les transports publics tant il risque d'incommoder les gens.
Nous avons aussi pu nous adonner à notre nouveau passe-temps favori : regarder passer les singes. Depuis la petite terrasse de l'étage ou lors de la promenade matinale en haut de pearl hill, la colline derrière la maison qui est fréquentée par les sportifs du matin, il ne faut pas chercher longtemps pour apercevoir les dusky leaf langur.
En les voyant arpenter les toits des maisons, se suspendre aux gouttières ou remonter le long des fils électriques, nous voyons bien qu'ils sont complètement habitués à la présence humaine, bien qu'étant plus timides que les macaques.
Entre deux repas et visites touristiques, regarder passer les singes est une bonne manière de laisser passer le temps de la digestion.