Travel Bellies

Chapitre 7 —

Borobudur


24 novembre 2023

Rappel : on est bien sur le cercle de feu

Nous atterrissons à l'aéroport de Yogyarta, au centre de l'île de Java. Il nous paraît terriblement vide, comparé à la cohue qui existe dans celui qui permet d'accéder à Bali. Tant mieux pour nous, il y aura moins de difficultés pour trouver un taxi et nous amener à notre destination : Borobudur.

Nous venons ici pour nous fondre dans la masse et visiter le monument le plus visité d'Indonésie, rien que ça. Il s'agit du temple de Borobudur, érigé au VIIIe siècle. C'est le plus grand complexe bouddhiste du monde, comme on nous le répète dans tous les sens.

Comme pas mal de sites archéologiques, il était connu des locaux mais laissé à l'abandon jusqu'à ce qu'un Européen vienne y mettre le bout de son nez. Il y a eu un grand travail de reconstruction intégrale et aujourd'hui, on peut faire le tour du temple et grimper ses étages pour atteindre le nirvana au dernier niveau.

Une façon spectaculaire de visiter le temple est d'y aller au lever du soleil. Renseignements pris, ce sont des billets pour un départ à 4:30. C'est évidemment la bonne chose à faire lorsqu'on est à un endroit aussi précieux et unique. Nous nous dirigeons vers le seul point de vente habilité et une fois là-bas, nous apprenons que ça ne se fait plus depuis la covid. Ils attendent encore que le département de conservation leur redonne l'autorisation.

Nous repartons un peu déçus mais au moins, nous gagnons quelques heures de sommeil. Et puis, le ciel est complètement couvert donc nous nous disons que nous ne ratons pas grand-chose.

Nous nous réveillons néanmoins tôt le lendemain pour arriver à l'ouverture des lieux, à partir de 7:00. Nous achetons un billet pour accéder aussi aux hauteurs du temple. Dans ce cas, la visite se fait avec des groupes, nous devrons repasser à 8:00 pour nous préparer.
Ici, nous sommes dans un lieu de culte, il faut suivre les règles vestimentaires. Tenue décente exigée : des sandales ou des tongs aux pieds, pas d'épaules ou de genoux découverts. On nous distribuera des sarongs et des tongs à cet effet.

Elle est pas belle cette gargouttière ?

L'ascension se fait petit à petit, pendant que notre guide nous décrit les 9 paliers à franchir pour atteindre le paradis. Il commente l'architecture, les bas-reliefs, l'orientation du bâtiment suivant les points cardinaux et la symbolique des nombres qui habitent les pierres.

Entre son accent, ses blagues un peu vaseuses et la voix du guide du groupe d'à côté, nous avons du mal à tout suivre.

Le sol imparfaitement plat et les marches à la hauteur du genou donnent de la cheville à retordre à Daphné qui traîne la patte (gauche) derrière le reste du groupe. Monter et descendre ce gros tas de cailloux devient un exercice difficile quand on boîte, mais cela en vaut largement le coup.

Nos ancêtres les bouddhistes jouaient déjà à Tetris

Le dernier étage du temple est assurément le plus beau et le plus impressionnant. Il y a 3 terrasses circulaires autour d'une cloche centrale. Sur chacune d'entre elles, des espèces de cloches en pierre—des stûpas— entourent la structure centrale. Après avoir fait le tour, on remarque qu'il manque la moitié haute de deux d'entre eux. Et on découvre que les stûpas ne sont pas vides mais contiennent chacun un bouddha sagement en train de méditer.

N'est pas stûpéfiant ?

Les sculptures sont en bon état et à l'horizon, se détache la silhouette des volcans à moitié engloutis par la couverture nuageuse. Tout le monde sort son appareil photo pour prendre la pose ou attendre que le groupe d'avant ait terminé sa session photo. Nous ne ratons pas l'occasion non plus.

De retour à notre hôtel, nous prenons notre temps pour nous rafraîchir. Même sans soleil tapant, il y a encore de quoi revenir en sueur de cette excursion. Dans l'après-midi, la première grande pluie de la saison de la mousson se déclare. Heureusement pour nous, nous la regardons au sec et attendons une accalmie pour appeler notre taxi.

Nous lui demandons de faire un crochet par deux autres temples qui sont à proximité et associés au complexe de Borobudur. Mais bon, sous une pluie comme celle-ci, difficile de faire plus d'efforts que de sauter hors du taxi, prendre une photo depuis le parking et de courir se remettre à l'abri fissa.

Prochaine étape : Djogja comme disent les gens par ici.