Travel Bellies

Chapitre 3 —

Ushwowïa


17 avril 2023

Nous arrivons à la nuit tombée à Ushuaïa. Nous récupérons nos bagages et face à l’inexistence d’Uber et des transports en communs autour de l’aéroport, nous prenons un taxi jusqu’à notre logement.

Le lendemain, nous nous promenons à pied dans le centre de la ville. Nos sens sont désorientés : d’un côté la fraîcheur de la mer et de l’autre la fraîcheur de la montagne. On se croirait dans une station de ski mais au bord de la mer.

On est au bout du monde

Il y a beaucoup de boutiques de vêtements de sports et de vêtements techniques pour affronter le froid. Et oui, nous arrivons à la fin de la haute saison, ici l’automne est bien entamé.

Et de l’autre côté, on voit voler les mouettes au-dessus des cargos garés le long du port.

Il nous faut choisir entre Terre et Mer.

D'un côté l'Argentine et de l'autre le Chili


Nous nous organisons pour effectuer une randonnée vers le glacier Martial en premier. Seulement une dizaine de minutes de taxi depuis le centre-ville pour le rejoindre. On monte une route qui serpente entre les arbres rougeoyants et nous voici au pied d’une très très petite station de ski … sans neige donc.

La pente qui se déploie devant nous semble avoir découpé en deux la forêt. C’est bien la preuve qu’une piste de ski se tient ici à une autre saison. Nous ne savons pas dire si la station est abandonnée ou en réfection prolongée car nous n’avons vu aucune remontée mécanique.

En quelque 300m de dénivelé, nous passons de l’automne à l’hiver. La neige fait son apparition et le vent l’emporte tourbillonnante blanchir nos vêtements. Chacun de nos pas crisse et au loin, le bruit du ruisseau coule inlassablement. Autour de nous, les autres randonneurs luttent contre les bourrasques et se préparent à l’assaut de la vraie pente qui mène au glacier (il y en a même un qui sort ses crampons).

Nous décidons que nous avons assez fait d’efforts pour aujourd’hui et faisons demi-tour. Nous avons déjà vu des glaciers et nous en verrons bientôt d’autres …

La promenade nous a offert des beaux panoramas, en particulier sur Ushuaïa, sa baie, le canal Beagle et les montagnes chiliennes à l’horizon.

Spectaculaire panorama


Il est temps de passer à la Mer.

Le long du port, pousser un petit bouquet de cabanons afin de simplifier la vie du touriste engourdi. Chacun propose des trajets en bateau, des excursions terrestres et maritimes, des transferts en bateau vers le Chili. Quelques subtiles différences de prix et d'horaires doivent suffire pour nous pousser à choisir.

Nous avons beau toquer à toutes les portes, la saison des pingouins est terminée. Ils ont migré vers des eaux plus chaudes et cela ne vaut pas le coup de se déplacer jusqu'à la Pingüinera.

Nous choisissons un petit bateau qui se positionne en alternative aux plus encombrantes et plus dérangeantes vedettes du port. Nous sommes 10 touristes et 2 membres d'équipage à nous élancer un matin à l'assaut du canal Beagle.

Brise fraîche matinale et iodée

Nous observons les lions de mer jouer dans l'eau et s'ébrouer paresseusement au soleil, et les cormorans qui attendent que ça passe. À ce spectacle s'ajoutent un tintamarre guttural et des odeurs maritimes enivrantes. Quelques condors andins viennent agrémenter le tableau.

Quelle source d'inspiration

Plus loin, le phare des éclaireurs.

Encore un peu plus loin, nous mettons pied à terre sur l'île Bridges. Nous en apprenons plus sur les habitudes des indigènes, sur la flore surprenante, sur la géographie.

Décoration placée pour les touristes

Francisco nous explique tout ça avec le sourire, nous chante Santiano, et nous sert à boire. Quel compagnon de balade !