Travel Bellies

Chapitre 2 —

Coromandel


5 octobre 2023

La péninsule de Coromandel est située presque face à Auckland, de l'autre côté d'une grande baie qu'il faut contourner. C'est donc avec pas loin de trois heures de route que nous entamons notre boucle de l'Île du Nord. Sillonneuse et avec de magnifiques vues sur la côte, cette route est loin d'être ennuyante. D'un côté la mer d'un bleu méditerranéen et de l'autre les verts pâturages vallonnés qui ponctueront notre séjour.

Nous faisons escale ici et là au rythme des points de vue et des petites cascades qui sont semés sur notre chemin. Tout est charmant, le temps est radieux, nous ne pouvions pas espérer mieux pour commencer nos explorations.

Une tempête a durement frappé la Nouvelle-Zélande en février dernier, innondant beaucoup de maisons, d'infrastructures et de bâtiments. Ça a beau avoir eu lieu en début d'année, nous pouvons encore voir les cicatrices ici et là, surtout sous la forme de grosses réparations tout le long de la route.

Initialement, nous avions visé une randonnée de deux heures vers Cathedral Cove, sans en vérifier l'actualité. Pas de chance pour nous, elle est complètement inaccessible depuis la tempête et le bout de la randonnée ne peut être atteint qu'en payant le prix cher d'une balade en bateau dans toute la baie.

Notre première randonnée exploratoire fait donc une vingtaine de minutes et nous mène au sommet d'un joli point de vue sur la plage qui nous accueille pour notre pique-nique. En haut de Te Pare Point, nous avons une vue sur la structure de la baie et les îles qui l'entourent. Tout est calme, nous profitons de la douceur du soleil, de la brise marine, et de l'absence d'autres promeneurs pour faire une petite sieste.

Étape suivante, nous nous dirigeons vers Hot Water Beach, à une vingtaine de minutes d'ici. Cette plage est située juste à la verticale de deux sources d'eau chaude qui sont des restes d'une activité volcanique vieille de 5–9 millions d'années. Ces deux points sont accessibles autour de la marée basse et c'est le moment où tout le monde vient avec sa pelle pour creuser un trou et s'y asseoir, dans les bassins qui se forment avec une eau autour de 60°C.
Avec un nom aussi explicite, on devrait savoir à quoi s'attendre mais, quand on se les pèle, la sensation d'avoir soudain les pieds comme dans le bain reste surprennante.

Creuser son trou

C'est aussi notre première rencontre avec des habitants pas très accueillants : les sandflies. Ce sont des espèces de moustiques en forme de mouche qui ont la mauvaise habitude d'apprécier le sang humain. Leurs piqûres sont douloureuses et plus intenses que celles des moustiques, du moins, selon notre expérience. Espérons que nous en croiserons moins dans les jours à venir.

Vigilance !