Nous avons atterri en Nouvelle-Zélande ! Nous n'avons jamais été aussi loin de la maison. Plus de 18 500 km.

Le trajet a duré une dizaine d'heures, entrecoupées de repas servis gracieusement par notre steward qui semble être la définition parfaite du Néo-Zélandais : une mâchoire carrée, une carrure de rugbyman et un petit badge indiquant qu'il est le sommelier de l'équipage.

Nous avons de la chance, nous avons des contacts familiaux en Nouvelle-Zélande et on vient nous chercher à l'aéroport avec beaucoup d'enthousiasme. Nous faisons un crochet rapide par le musée du mémorial de guerre d'Auckland, qui comme son nom ne l'indique pas est un des musées les plus généralistes que nous ayons visités jusqu'à présent.

Il y a une catégorie historique qui traite des sujets Māori ; mais aussi la ville d'Auckland de nos jours, l'histoire naturelle et sa collection d'animaux empaillés, la géologie du pays et sa salle de simulation d'explosion volcanique.

Nous parcourons le musée rapidement ; le sommeil nous rattrape et nos hôtes sont prêts à nous accueillir. Nous élisons domicile pendant les prochains jours dans la banlieue d'Auckland. L'accueil chaleureux qui nous est réservé, la beauté de jardin et l'impressionnante décoration de la maison nous aident à nous détendre. Nous rejoignons très vite les bras de Morphée.

Réveil quelques heures plus tard pour finir de faire connaissance avec la maisonnée et se mettre à table pour le dîner.

Nous passons quelques jours au calme à nous remettre de nos émotions japonaises et nous organiser pour la suite du voyage.
Au passage, nous en profitons pour visiter un peu Auckland et ses environs.

Le tour nous permet, avec 3 concepts de films à l'appui, de suivre les différentes étapes qui permettent de construire un monde fantastique, d'horreur ou de science-fiction. On passe par les costumes en latex, les maquettes, les concepts graphiques et les animatroniques. Autant de métiers et d'artisans qu'on ne soupçonne pas lorsqu'on est assis au cinéma, une poignée de popcorn à la main.

Un rapide coup d'œil aux wintergardens, pas loin du musée d'Auckland. On peut y admirer de belles fleurs, des fougères et même un petit radiateur qui réchauffe les nénuphares tropicaux.

Nous sommes aussi allés grimper sur le Mont Eden qui offre une vue panoramique sur la ville, sa baie et ses alentours. (En Māori, c'est Maungawhau ; faut-il prononcer le au avec diphtongue, le ng en vélaire, le wh en bilabial assourdi ? On entend un peu de tout sur place …) C'est aussi une fois en haut que nous nous rendons compte que la ville est bâtie sur une zone volcanique. Le mont Eden est un cratère et surtout tout ce qui a la forme d'une colline au loin est en réalité aussi un cratère volcanique. Il ne fera pas bon être dans le coin le jour où l'activité reprendra.

Nous profitons de ce ralentissement de rythme pour élaborer notre parcours néo-zélandais. Il est bientôt temps de se lancer dans un petit road-trip la tête en bas et le volant à l'envers.