Travel Bellies

Chapitre 13 —

Tu es notre guide à Tōkyō


18 septembre 2023

Troisième passage à Tōkyō et pas encore le dernier. Que personne ne vienne nous dire que nous avons passé trop de temps dans cette ville. On ne peut probablement pas y passer trop de temps, ça dépend juste du niveau de tourisme qu'on veut y consacrer. Nous vous rappellons qu'il s'agit de la métropole la plus grande du monde avec plus de 37 millions d'habitants.

Cette fois-ci, c'est dans le quartier d'Ueno que nous plongeons.

Contre-plongée dans le quartier de Tsukiji

Nous pouvons enfin aller au grand musée au bout du parc, celui qui était fermé la dernière fois. Il se divise sur trois bâtiments et affiche une collection vraiment très large d'artefacts japonais. De la poterie aux estampes, nous passons par les tenues de samouraïs, les sabres qui sont élevés au rang d'œuvres d'art, les tableaux, les sculptures, etc.

Nous nous donnons quelques heures pour parcourir le musée. Sinon nous y resterions toute la journée et nous prendrions du retard sur le planning déjà serré que nous nous sommes accordé. Nnous découvrons toute l'influence de la culture chinoise et coréenne sur le Japon. C'est par ces deux pays qu'ont transité beaucoup de choses et ont permis au pays de grandir malgré son insularité. Bien sûr, il faut d'abord penser à l'écriture mais la religion et l'architecture sont aussi des domaines qui ont reçu une forte influence extérieure avant d'être réinterprétés localement.

La suite du programme : visiter Shinjuku et manger des fluffy pancakes. Une première pour nos amies et une redite bienvenue pour nous. La soirée commence par une visite de Shinjuku et Shibuya, qui prennent une dimension encore plus vivante le soir.

Combien de calories dans cette assiette a votre avis ?

So happi together

Du coup, direction un karaoké, bien caché au 8ème étage d'un immeuble de Shibuya. Perché sur plusieurs étages de commerces et accessible par un ascenseur caché derrière ce qui ressemble à une entrée de service. Nous nous écorchons tous la voix joyeusement sur une sélection de chansons et nous nous rendons compte que nous avons beau savoir fredonner les refrains, finalement, nous ne connaissons pas si bien nos chansons préférées.

Le jour suivant, nous sommes lundi et c'est un jour férié au Japon. Le journée du respect des personnes âgéees. Chez nous, ça s'appelle la journée de solidarité quoi, juste on a tendance à travailler. En même temps, quand on voit la population vieillissante du Japon et leur démographie en berne, il faut bien se dire qu'ils sont présents et actifs.
Nous croisons régulièrement des personnes actives (d'un point de vue emploi) alors qu'ils ont l'air d'avoir l'âge d'être à la retraite depuis au moins 10 ans. Peut-être est-ce ce qui nous attend aussi ?

Mais assez de ces considérations maussades, aujourd'hui est un grand jour : nous allons visiter le musée Ghibli ! Comme pour le parc, il faut s'organiser précisément, réserver ses places en avance, sélectionner son créneau, bla bla bla. Bref, vous connaissez le refrain.

Petite déception : pas le droit de prendre des photos. Mais bon, vu les complications que ça engendrerait, nous trouvons ça entendable.

Le musée s'étend sur trois étages et s'applique à découper les différentes étapes nécessaires pour concevoir un film d'animation. Ça commence par une première partie très ludique qui présente les technologies permettant de concevoir un film d'animation : la zootropie et aussi des caméras qui projettent des courts-métrages depuis des pellicules savamment assemblées pour créer un joli enchevêtrement de films. Les connaissances transmises restent rudimentaires, mais cette salle présente si bien ces éléments, avec une telle pédagogie, qu'on ne peut qu'être envahi de l'enthousiasme cinéphile primitif.

Nous montons ensuite regarder une exposition qui concerne le premier animé sur lequel les membres principaux du studio ont taillés leurs mines : Future Boy Conan. Inconnu de notre bataillon, mais l'enthousiasme déteint et on se dit qu'on ira binger l'intégrale dès que possible. (Non.)

Le clou du spectacle, c'est surtout l'exposition permanente où nous pouvons voir des dessins d'étude des films que nous connaissons. Du concept initial à la production des images (et des différents couches de profondeur), nous essayons de nous attarder sur chaque détail. Mais les autres visiteurs aussi ont envie de voir alors nous nous arrachons à regret à nos contemplations pour aller s'ébahir sur les murs de dessins suivants. C'est ici qu'on est bien content que les voisins de soient pas le nez sur leur smartphone à capturer chaque détail.

Il y a bien sûr un espace de jeu pour les enfants, un cinéma qui diffuse un petit court-métrage du studio (cette fois-ci les sous-titres nous ont vraiment manqué) et un café hors de prix, il faut s'y attendre. Il y a aussi une boutique de souvenirs et nous la trouvons presque trop petite pour le potentiel du musée. Nous aurions sérieusement hésité si nous avions pu acheter des artbooks du studio, ou des DVD des courts. Dommage, ces derniers sont jalousement gardés pour les deux salles internes Ghibli.


Pour compléter cette journée déja bien fournie, nous allons jusqu'à la tour de Tokyo.

Nous nous y retrouvons pile pour le coucher de soleil et la bonne surprise, c'est que sur la ligne d'horizon, se détache le mont Fuji. Enfin ! Nous aurons fini par le voir !

Fuji-San pointe son zen à l'horizon

La soirée se termine au restaurant de shabu-shabu, une spécialité japonaise où nous cuisons notre propre repas dans l'eau bouillante. Evidemment, c'est très orienté carnassier mais l'expérience est particulièrement conviviale.

Ça bout ? Ça bout !


Dernière journée à Tokyo pour cet épisode. Nous commençons la journée par une séance de cérémonie du thé. Nous sommes dans un petit bureau du quartier de Ginza, dans lequel on a construit une petite maison de type japonaise. Nous sommes invités à y entrer et regarder notre professeure faire son thé.

L'ambiance est quasi religieuse. Tout le monde retient son souffle et la regarde faire des gestes très précis pour préparer chaque bol de thé. Elle nous sert un par un. Ensuite c'est à notre tour de préparer son propre bol. Le geste est plutôt facile et tout le monde se congratule d'avoir réussi à faire mousser son matcha.


Nous rejoignons à pied le marché de Tsukiji, le fameux marché aux poissons. Et nous sommes à l'heure où les boutiques sont ouvertes, les étals font carton plein et les restaurants tournent à fond.

Le sport ici : manger, bien sûr ! Et ce sera une petite brochette par-ci, un coquillage grillé par-là. Vous reprendrez bien de ceci ?

Nous repartons du marché en roulant sur le bitume. Vraiment, on mange bien au Japon.

On touche avec les yeux

Les déambulations continuent : Harajuku, un petit photomaton qui nous déforme de partout, du shopping à Akihabara, un dernier coup pour la route, un izakaya et quelques spécialités pour terminer ce tour. Nous rentrons fatigués de notre journée prêts à se coucher.
Demain notre fière équipe perd un membre alors nous savourons encore plus la belle journée qui vient de passer.