Chapitre 12 —
Bon accueil à Nagoya
16 septembre 2023
Nagoya fait partie des grandes agglomérations du Japon, la quatrième la plus peuplée. On y trouve notamment le siège historique de Toyota, et donc le petit musée qui va avec. Il y a aussi un château, reconstruit après la seconde guerre mondiale. Mais rien de tout ça ne justifie notre visite : nous venons visiter le parc Ghibli.
Ghibli (dire jibuli pour faire genre), c'est ce studio japonais de film d'animation qui connaissent un grand succès à l'international.
Souvent ancrés dans la culture japonaise, les histoires des films ont bercé notre adolescence et continuent de nourrir notre affection pour le Japon.
Lorsque nous avons appris qu'un parc à thème du studio avait ouvert il y a peu, nous avons pris des notes et organisé notre venue.
Ghibli étant extrêmement populaire ici, toutes les visites qui touchent à ce thème doivent être organisées et réservées à l'avance.
Pour pouvoir y arriver, il faut se connecter sur le site de vente de billet.
Un site différent selon si nous sommes au Japon ou à l'étranger — on peut leur accorder qu'ils font l'effort de fournir une version complètement anglophone.
L'ouverture des ventes a lieu une fois par mois, trois mois à l'avance.
Donc en faisant le calcul, nous étions au Chili, au milieu du désert de l'Atacama, lorsque nous avons acheté les billets.
Une fois sur la page d'achat, il faut choisir les zones et les créneaux horaires auxquels nous devons nous présenter. Pour le moment, il y a trois zones ouvertes au public mais seulement deux qui sont réservables depuis l'étranger. Il y a aussi des packs de plusieurs zones mais pareil, pas accessibles aux étrangers. Difficile d'avoir des informations sur le contenu des zones, du coup on réserve un peu à l'aveugle, on verra ce qui se passera.
Tout ce processus est terriblement fastidieux. On résumera cette expérience par la caractéristique qu'on retrouvera régulièrement au Japon : « organisé mais pas efficace ».
Enfin arrivés à Nagoya, nous faisons tout de même un effort culturel et tentons la spécialité locale : le unagi.
Pour les Parisiens curieux, ça s'appelle Nodaïwa.
Une série de trains locaux, avec bien sûr une gare décorée aux couleurs du studio, et nous voilà au parc tant attendu.
Au final, le parc Ghibli n'est pas un parc d'attraction mais plutôt un ensemble de zones d'exposition, au sein d'un grand parc. Nous avons pris des tickets pour deux des trois zones accessibles sans vraiment savoir à quoi s'attendre. La première zone que nous visitons est la plus petite et se visite en moins d'une heure. Il s'agit d'une maison dont l'architecture rappelle la maison principale d'un de leurs films et à côté une autre maison format maison de poupées dans laquelle nous pouvons observer des personnages chats. Nous nous rendons compte rapidement que nous n'avons qu'une vague idée des films dont il s'agit : nous n'avons pas assez révisé.
Nous ne nous attardons pas trop et sortons rapidement de la zone.
Il fait une chaleur à crever et le soleil de plomb nous incite à chercher un peu de fraîcheur le temps d'attendre notre horaire pour la seconde zone.
Par surprise, il y a une immense patinoire couverte au milieu de ce parc.
C'est par ici que nous allons zoner et déjeuner.
Le temps passe et finalement, nous voici aux portes de ce qui est nommé « le grand entrepôt Ghibli ». Là, il y a de quoi faire. Il s'agit d'une grande halle dans laquelle ont été aménagées des zones avec des décors qui suivent les films phares du studio. Malgré l'effort fait pour fluidifier le trafic (on se rappelle qu'on a des billets avec des créneaux d'entrée), il y a de la queue à beaucoup d'attractions. Et en vérité, ce ne sont pas des attractions mais des petits parcours à travers des décors inspirés de tel ou tel film, des figurines de certains objets ou personnages phares, des endroits aménagés pour prendre la pose avec ses personnages préférés.
Ça semble être quelque chose de très japonais, de prévoir des endroits pour les opportunités photos. Nous participons timidement à l'activité quand même, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour rien.
Il y a aussi une petite salle de cinéma qui projette un court métrage du studio.
Heureusement, il y a peu de paroles car tout est en japonais sans sous-titre.
Nous finissons notre visite en faisant une bonne heure de queue devant un bâtiment sans savoir ce qui nous y attend.
En fait, il abrite la re-création de quelques décors de leurs films.
Avec un peu de place pour s'y incruster prendre des photos.
Une fois ce parcours terminé, nous nous précipitons vers la boutique de souvenirs avant d'être prêts à repartir du parc et de Nagoya.
Conclusion : c'était sympa mais frustrant, et ça ne mérite pas vraiment un trop gros détour. On nous a depuis raconté que ce projet aurait été contentieux au sein du studio et se serait fait sans l'accord du grand patron Hayao. Peut-être aurons-nous l'occasion de vous raconter une autre visite, plus intéressante, sur le même thème ?