Chapitre 4 —
Phnom Penh
17 janvier 2024
Voyager au Cambodge est un moyen de nous rappeler que parfois, les trajets en train ne sont pas les plus confortables. Nous avons choisi de visiter Siem Reap avant Battambang pour pouvoir prendre la ligne de train entre Battambang et Phnom Penh. C'est l'une des deux lignes de train du Cambodge. Résultat : nous avons l'impression d'être sur une route truffée de nids de poule pendant 7 heures … Peut-être aurions-nous aussi bien pu nous organiser différemment.
La capitale cambodgienne contraste beaucoup avec les autres villes du pays. On sent l'aspect moderne dans la diversité des restaurants et des cafés, ainsi que la ferveur d'une capitale qui se développe à grande vitesse.
Nous nous concentrons sur une visite de la ville mais pas de ses alentours.
Pour ce faire, nous sélectionnons deux musées à visiter : le musée national du Cambodge, qui met en valeur la culture khmère et d'autre part, la prison S-21, ancien centre de détention et de torture sous les Khmers rouges.
Somme toute, un bon condensé de l'histoire du Cambodge : le moderne et l'ancien.
Le musée national du Cambodge nous permet de profiter à nouveau des beaux artefacts khmers. Les sculptures représentent beaucoup de divinités hindoues et bouddhistes. Nous pouvons reconnaître Vishnu, Garuda et découvrons de nouveaux visages comme les Yaksa qui grimacent.
Entre les belles pièces en pierre, il y a aussi de l'artisanat en cuivre et en bronze. Et une exposition d'artistes contemporains, autour des apsaras, ces danseuses sacrées de la culture hindoue qui sont souvent représentées sur les sites archéologiques du Cambodge.
Étape suivante et beaucoup moins réjouissante : la prison S-21. Pour le contexte : il s'agissait d'un lycée qui fut réquisitionné pour les Khmers rouges lors de leur prise de pouvoir en 1975. Ils l'ont converti en prison. Les gens suspectés de travailler contre le gouvernement y étaient emprisonnés puis torturés. Une fois des aveux extorqués, ils étaient exécutés sans cérémonie ailleurs, juste à côté du charnier.
Le commentateur de l'audioguide invite les visiteurs à sortir des bâtiments, prendre l'air ou faire une pause lorsque les passages énoncés sont particulièrement éprouvants.
Bien que globalement plutôt glauque, cette visite est inévitable si on s'intéresse à l'histoire du pays.
Pour terminer nos visites phnompenhoises, nous rejoignons quelques marchés locaux pour aller flâner entre les stands de street food, les étals de souvenirs de touristes et les boutiques d'artisanat.
Cela appelle aussi à une bonne gestion du temps car la chaleur accablante du milieu de journée est difficile à supporter.
Heureusement, les cafés climatisés poussent très bien dans cette ville.
C'est parfait pour venir regarder passer les gens et attendre que le temps passe.
Dernière soirée avant notre départ : nous trouvons une soirée dégustation de bière cambodgienne organisée dans une maison culturelle allemande affublée d'un restaurant italien. Un joyeux pêle-mêle qui résume bien l'ambiance de la soirée.