Chapitre 6 —
Güembe l'est bien
2 juillet 2023
Nous avons bien travaillé dans notre refuge.
Il est temps de récompenser nos efforts par une session de détente.
Nous avons réservé deux nuits dans l'hôtel de l'écoparc de Güembe.
Ce parc, à proximité de La Rinconada, suit un peu le même concept : un parc aménagé avec une partie réservée aux animaux et l'autre partie avec des piscines et des kayaks.
En bonus, ils ont des petites cabanes très confortables qu'on peut louer pour plusieurs nuits.
Bien que ce soit onéreux pour la Bolivie, le petit déjeuner est inclus et l'accès à la plupart des attractions du parc aussi.
C'est un petit luxe qu'on s'autorise exceptionnellement. Nous sommes très bien accueillis et nous trouvons une chambre avec un combiné chauffage-climatisation. Cela fait longtemps que nous n'avons pas vu ça.
On nous conseille de nous joindre à la visite guidée du lendemain.
À 10:00, nous suivons une soigneuse avec d'autres touristes / curieux pour faire le tour de la partie faune du parc.
Nous passons par divers aménagements.
Une première explication du cycle de vie des papillons : nous observons les chenilles et les cocons qui ont été prélevés dans le parc.
Ensuite, on nous présente les tarentules résidentes.
Vient le tour des termites et de variétés d'abeilles dont nous ignorions l'existence.
Un petit passage par la cage des singes araignée nous permet de nous rendre compte que tous les singes de cette espèce ne sont pas aussi hargneux que ceux de Playland.
La serre à papillon est spacieuse. Malheureusement pour nous, ce n'est pas l'époque de l'éclosion (n'oubliez pas que nous sommes en hiver).
L'étape suivante est ce qui fait la fierté du parc : une volière aux dimensions gigantesques. Nous y retrouvons, entre autres, des perroquets, des perruches, des iguanes et un unique toucan (ou alors les autres faisaient la grève). Nous terminons par la zone des orchidées. Ici aussi, nous sommes à la mauvaise saison. Il faudrait revenir en septembre.
Nous repasserons plus tard par la volière, avec nos pinceaux, inspirés par toutes ces couleurs. Les perroquets aussi sont inspirés par notre attirail et c'est un vrai jeu de chat et de la souris qui se déroule sous les yeux des oiseaux moins curieux. Et il faut faire attention, ces becs sont acérés.
L'autre point d'orgue du parc, c'est la cage des singes araignée. Ils réclament des grattouilles et nous les donnons avec enthousiasme. Leur queue est tentaculaire et serpente hors de la cage pour nous ancrer à notre tâche. Il faudra y arracher John qui s'applique beaucoup.
Nous avons aussi la joie de découvrir que le parc abrite un immense troupeau de singes écureuil (les singes les plus mignons que nous ayons rencontrés jusqu'à présent). Ils se baladent librement dans le parc.
Lorsqu'on en a repéré un, c'est qu'il y en a d'autres pas loin. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête. Ça saute dans tous les sens, ça fait plein de petits cris, ça grimpe dans les arbres, ça descend, puis ça suit le reste du troupeau qui est parti festoyer sur un autre arbre. Bref, ça grouille.
Après deux jours à recharger les batteries et se rouler dans le confort d'un parc presque all-inclusive, nous remballons nos affaires et nous prenons la direction du terminal de bus de Santa Cruz.
Prochaine étape, plusieurs milliers de mètres plus haut en altitude : La Paz nous attend.