Chapitre 8 —
Holbox
3 avril 2023
Dernière étape de notre périple dans la péninsule du Yucatan : l'île d'Holbox (prononcer oh, l'boch).
On y accède en 30 minutes de ferry depuis le port de Chiquila.
Directement débarqués du ferry, on saute dans un taxi-buggy qui nous entraîne sur des chemins poussiéreux vers notre hébergement, à l'extrémité de l'île.
C'est une île animée par l'expansion touristique : les hôtels sont beaux et modernes et les commerces semblent n'être orientés que vers le touriste.
Ça construit de partout.
On aime ou on n'aime pas.

Service express pour une île paradisiaque
On se lance le défi de sortir de notre zone de confort et on passe 3 nuits dans un camping. En face de nous, un alignement de tentes dans lesquels logent des travailleurs saisonniers. Pas de wifi, c'est évidemment terrible pour les aventuriers que nous sommes. Mais pire encore, pas de ventilateur ni de climatisation dans le bungalow que nous louons. Il n'est plus possible de se réfugier dans la fraîcheur de la climatisation d'une chambre d'hôtel.
L'avantage de notre logement est sa situation géographique, à proximité de la plage Punta Coco. Celle-ci est le point de référence pour voir l'activité des planctons bioluminescents.
Mais voir des lumières dans la mer, ça se mérite. Il faut que la nuit soit sombre donc pas de lune. Soit on compte sur un ciel couvert soit on attend que la lune se couche. Pas de chance pour nous, les nuages se font rares. Il faut donc se rabattre sur la seconde option et mettre un réveil à 4:30 du matin, pour aller traîner en pyjama sur la plage.

Coucher de lune
Nous sommes un peu en avance, mais tant mieux, le coucher de lune sur la mer est un très beau spectacle. Rapidement, nous sommes rejoints par d'autres groupes de courageux (ou de fous, à vous de voir) et nous voilà tous, en train de patauger sur le rivage, à remuer les vagues en espérant que les bestioles se manifestent.
Et oui, elles se manifestent ! Bon, il faut un peu insister, il faut remuer vigoureusement l'eau et plisser les yeux, mais oui, ça clignote !

Quel est ce gros plancton qui gigote ?
Une fois renseignés sur les activités locales, nous nous décidons et nous inscrivons pour une sortie en bateau intitulée “las tres islas”. Celle-ci nous permet de faire une matinée sur un bateau à la découverte de plusieurs points d'intérêt autour de Holbox.
Ça commence par un bref aperçu de Punta Mosquito, la plage qui est située à l'opposé de chez nous. Elle est ainsi nommée non pas parce qu'elle y abrite plus de moustiques qu'ailleurs mais parce qu'elle est pointue comme le nez d'un moustique.

On ne pensait pas que l'eau pouvait avoir une telle couleur
Ensuite, escale sur la côte, à Yalahau. Ça commence mal, la première des trois îles n'est pas une île. Ce qu'on vient y chercher vaut néanmoins le coup : un cenote ! Le cenote Ojo de Agua étant au cœur d'une mangrove, on cherche les crocos mais on ne les trouve pas.


On nage dans le bonheur
L'île suivante nous donne un point de vue sur les pélicans et cormorans qui se prélassent au soleil. Mais ce n'est pas le bon moment de l'année pour voir les flamants roses, la vraie attraction.
La troisième et dernière île est entourée d'un grand banc de sable et c'est très agréable d'y patauger.


Deux ambiances
Retour de promène-couillons, on passe à une activité beaucoup plus culturelle : match endiablé de softball entre deux équipes de Holbox (dont l'incroyable Escuadrón de la Muerte).

C'est trop le feu, maintenant on veut voir plein d'autres sports ! Et puis faudrait revoir les règles du softball, on n'a pas tout compris.
Dernier repas à la cool, et on peut apercevoir le travail d'un barbier local.

Camping bellies, pour vous servir