Travel Bellies

Chapitre 9 —

Inénarrable Nara


11 septembre 2023

Et c'est parti pour une journée à Nara, ville connue pour sa population de cervidés qui profite de la liberté offerte par le grand parc de la ville. La ville n'est qu'à ½h de train de Kyōto : ce sera une visite d'une seul journée. Peut-être qu'avec un peu d'effort nous réussirons à narrer tout ça.

Avant de quitter Kyōto ce jour-là, nous cherchons un buffet de petit déjeuner et le trouvons dans un hôtel à proximité de la gare. C'est l'occasion de goûter un large éventail de spécialités japonaises, qui sont très différentes d'un petit déjeuner continental classique.
Au menu : des nouilles, du tofu, des légumes frits et plus encore.

Il en faut de l'énergie pour étreindre un faon

Nous arrivons en fin de matinée et clairement, une bonne pluie qui mouille est passée par ici il y a peu. Le temps de rejoindre l'entrée du parc, nous apercevons nos premiers cerfs. Ils traînent à côté du centre d'information pour les touristes et du petit supermarché attenant qui vend des crackers pour les nourrir. Bien sûr, nous repartons équipés, prêts à troquer des friandises contre des papouilles.

Le saviez-vous ? À Nara, les cerfs savent hocher du chef

Nous prenons la direction du premier temple où le troupeau se fait plus dense, avec biches et faons à l'affût du bruit du froissement du biscuit. Dès qu'on en sort un, l'assaut est déclaré et la concurrence est rude. On peut en voir certaines se donner des coups et se mordre pour prendre la priorité sur ses adversaires.

Après avoir échappé au pire, nous prenons nos précautions et n'en sortons plus qu'un à la fois que nous cassons en plusieurs morceaux pour que chacun y trouve son compte.

Comment dire non à ces yeux de biche ?

La pluie se déclare quelques dizaines de minutes plus tard alors que nous nous rapprochons du temple de Todai-ji, visite phare de la ville et de son parc, qui a été érigé il y a plus de 1000 ans. Nous patientons un peu, en espérant que les gouttes finissent par s'espacer.

Finalement, nous tentons une approche du temple et passons d'abord par une imposante porte en bois : Nandaimon et ses deux gardiens.

Piètres immitations, j'avoue

Le temple aurait été fondé autour de 720 mais il aura fallu attendre 752 pour que la structure soit complète ainsi que la statue colossale de 15m de haut qu'il abrite. D'après les archives du temple, il y aurait eu plus de 2,5 millions de personnes impliquées dans sa construction : que ce soit pour fournir les matériaux ou pour nourrir les 350 000 ouvriers de ce chantier. À l'époque, c'était Nara la capitale et la rumeur veut que le projet était tellement coûteux qu'il a faillit ruiner le pays.

Depuis, le temple a dû faire face à des tremblement de terre, des orages et des incendies. La dernière reconstruction du temple date de 1709.

Nous faisons un dernier crochet par un temple, un peu plus à l'écart mais du coup plus tranquille et avec une belle vue sur le parc et ses temples. Il nous reste juste assez de temps pour prendre un goûter avant de rentrer à Kyōto.

Le panneau de sécurité routière est pertinent