Travel Bellies

Chapitre 4 —

Sans chichis nos makis à Ishinomaki


1er septembre 2023

Nous fonçons vers la côte est du Japon, en passant par la ville de Sendai en coup de vent. Prochain point de chute : Ishinomaki, petite ville portuaire qui a durement été touchée par le séisme de 2011. (Même si c'est plutôt à cause d'un réacteur plus au sud qu'on s'en rappelle.)

Arrivés en début d'après-midi, nous commençons par prendre nos quartiers dans le premier ryokan de notre voyage. Par ryokan, comprenez une auberge traditionnelle japonaise. Avec un sol en tatami, des futons (matelas à même le sol) et des panneaux coulissants en bois. Bon, la nôtre a été reconstruite dans un style traditionel après le séisme mais elle est pleine de charme. Il y a même un petit onsen au rez-de-chaussé.
Nous avons pris la formule dîner et encore une fois, nous nous régalons.

Ishinomaki est une ville qui abrite le musée du Manga. Plus précisément, il est dédié à un mangaka spécifique qui semble avoir été très prolifique à partir des années 60. L'œuvre de ce grand homme est présente partout dans la ville, en particulier entre la gare et le musée qui lui rend hommage.

Toutes les explications étant en japonais, nous avons fait de notre mieux pour déchiffrer toutes les informations qui sont partagées aux visiteurs. Heureusement, il y avait du wifi et une redirection vers un site qui donnait des explications brèves pour chaque salle d'exposition.

Nous ne connaissions quasiment aucune des œuvres de cet artiste mais il est connu pour avoir écrit Kamen Rider et plus tard produit l'adaptation télévisée de cette œuvre. Il s'agit, bien sûr, d'un super-héro qui se bat contre des forces néfastes. Mais surtout il s'agit de la première fois qu'on a vu apparaître le concept d'enchaînement de poses chorégraphiées avant la transformation en super-héro. Concept qui s'est bien sûr popularisé avec les Power Rangers et bien d'autres.
Il faut voir les extraits des films de l'époque, ça fait carrément ringard.

Oh non ! Un touriste !

Le but de notre visite à Ishinomaki n'était pas vraiment axée sur ce mangaka influent, mais sur une île au large de la ville. À une heure de ferry environ, nous débarquons sur l'île de Tashirojima, connue pour être une île qui abrite une population élevée de chats. (Et de retraités.)

Après un trajet houleux (distribution et utilisation de petits sacs en papier), nous arrivons sur l'île et empruntons le sentier côtier qui en fait le tour. Au bout d'une vingtaine de minutes, nous atteignons un petit autel dédié à un malheureux chat qui a accidentellement reçu un caillou sur la tête.

Nous continuons la boucle à travers une route clairement abandonnée du peu de véhicules qui circulent ici. John est ébahi par la quantité et la taille des araignées que nous croisons. Il commence une collection de photos macro de supaidās.

Le temps de faire notre boucle, c'est l'heure de déjeuner. Nous arrivons au village, mangeons notre pique-nique et traversons les petites maisons jusqu'au seul café qui semble ouvert.
Ce faisant, nous croisons plusieurs groupes de chats qui se laissent plus ou moins approcher par les touristes qui errent dans le coin.

Ça ne grouille pas mais on ne nous a pas menti pour autant, c'est bien une île avec des chats.

Lui il était pas farouche

Nous repartons en début d'après-midi vers la côte puis vers la gare de train, en direction de l'étape suivante où nous ne serons pas seuls. Nous avons très hâte !