Travel Bellies

Chapitre 16 —

Tu m'aides à Ōsaka


24 septembre 2023

Nous sommes à nouveau à Ōsaka et cette fois-ci, nous allons y rester plus de 24h. Ça promet d'avoir suffisament de temps pour explorer un peu plus sérieusement le coin.

Nous commençons sur les chapeaux de roue par une journée et demie dans le parc d'attraction du coin : Universal Studios Japan. C'est le parc d'attractions le plus visité d'Asie et le troisième dans le monde. Il est donc devant Disneyland Paris, c'est dire.
Daphné l'avait déjà en ligne de mire depuis l'ouverture de leur dernière zone : Super Nintendo World. Et quoi de mieux que d'y passer son anniversaire ?

Un billet un jour et demi, c'est arriver à partir de 15:00 un certain jour et pouvoir y retourner toute la journée le lendemain. La première après-midi nous permet de faire du repérage et comprendre le fonctionnement des créneaux d'accès pour Super Nintendo World.
Tout ce qui a du succès est visiblement soumis à la règle des créneaux au Japon. Nous nous sommes renseignés sur ce fonctionnement en amont et c'est vraiment absurde (au moins d'un point de vue européen). Donc l'accès à cette zone spécifique du parc est contrôlé.

Pour avoir un créneau horaire il y a plusieurs options :

  • acheter un billet qui inclut déjà un créneau d'accès (mais donc plus cher).
  • acheter un pass premium (en plus du billet) qui permet un accès plus rapide aux attractions en général et où, semble-t-il on peut réserver son créneau à l'achat. Ici aussi, on se retrouve a doubler son investissement initial.
  • arriver très tôt (les recommandations indiquent 1h avant l'ouverture du parc) et courir jusqu'à la zone en espérant qu'ils n'aient pas encore mis en place les créneaux pour la journée. En gros : arriver avant les employés.
  • réserver son créneau une fois dans le parc grâce à l'application et espérer qu'il en reste.

Vous aussi, vous vous arrachez les cheveux ? Il faut au moins avoir un Bac+5 pour élaborer de telles stratégies et être capable de les déjouer.
Finalement en arrivant en milieu d'après-midi, nous avons pu avoir un créneau pour 20:00. Et le lendemain, nous avons joué le jeu d'arriver tôt et avons pu avoir un créneau pour le milieu de matinée. Nous nous en sommes bien sortis. Était-ce de la chance ou du talent ?

Les deux mon capitaine

En attendant nos créneaux pour la zone Nintendo, nous avons pu visiter les autres zones : Harry Potter, Jurassic Park, les Dents de la Mer, les Minions, Sesame Street et consorts.
La première attraction que nous ayons faite se trouve avoir été élue plusieurs années de suite meilleure attraction du monde entier. Et quand elle n'était plus première, elle était seconde sur le podium. Autant dire que nous en sommes ressortis tout secoués et émus.

Ce que nous avons remarqué et particulièrement apprécié c'était l'effort qui était fait pour rendre le temps de queue plus divertissant. Les salles dans lesquelles on nous a fait slalomer en attendant nos quelques minutes de secousses étaient pour la plupart affublées de beaucoup de décors, de reconstitutions de scènes ou de vidéos rigolotes pour nous mettre dans l'ambiance.
Même si nous avons vu le temps passer, le prélude de certaines attractions auraient pû être une visite à part entière.

La file d'attente pour l'attraction Mario Kart

Après s'être émerveillés dans ce parc dont la réputation est parfaitement méritée, nous finissons par prendre le chemin de la sortie en se promettant de revenir un jour.


La suite de nos aventures à Ōsaka et sa région n'en est pas moins riche. Nous prenons le train (merci le JR pass) jusqu'à la ville de Himeji, qui nous permet de visiter le fameux château.
Il est connu parce qu'il fait parti des premiers lieux du Japon qui ont reçus la récompense de l'Unesco, ce qu'on ne manque pas de nous faire savoir.

La visite du château et de ses jardins est très agréable. Nous pouvons monter jusqu'au dernier étage et profiter de la vue sur les alentours. Le château n'est pas un musée en soi, il n'y a pas d'artefacts exposés mais c'est pour mieux nous faire apprécier sa structure et son architecture hors du commun. Il y a deux pilliers centraux autour desquels s'articule le château. L'un d'entre eux est fait d'un seul tronc, haut de 25m. Nous restons pantois à l'idée du chantier.

Nous nous organisons également pour aller visiter le temple Katsuō-ji, un temple dédié à la chance, situé dans la banlieue éloignée d'Ōsaka. Après avoir bien étudié la question, nous nous rendons compte qu'il n'y a que 3 bus par jour qui permettent d'accéder au temple (et donc 3 bus pour en repartir). Autant dire qu'il ne faut pas se rater.
La chance du gagnant se mérite.

Une fois sur place, le temple affiche bien les horaires de bus et avertit ses visiteurs qu'il faut être prudent. Entre deux rares passages de bus, nous avons le temps de nous promener dans l'enceinte du temple.
Le sujet de ce temple : les darumas. Il s'agit d'espèces de poupées plutôt grotesques qui sont censées vous porter chance. Il y a deux modèles qui peuplent ce temple : le modèle qui est fait à la chaîne et celui qui semble nécessiter plus d'attention.

Le modèle « chaîne » s'achète au temple et est creux. C'est dans son creux qu'on peut tirer un petit papier qui nous annonce notre fortune, un peu comme les omamuri (c'était au chapitre 7). Une fois le destin annoncé, on peut emporter notre poupée en bois ou lui trouver une petite place dans le temple. Autant dire qu'il y en a beaucoup restées sur place, on dirait une chasse à l'œuf de pâque un trop facile.

Chacun cherche sa chance dans le bassin de la vie

Le second modèle est plus traditionnel. Celui-ci s'utilise différement.
Il est coutume de l'acheter sans que ses pupilles soient dessinées. En émettant son souhait, on dessine le premier œil et on confie le daruma au temple, ou on le garde avec nous. Une fois le vœux exaucé, il convient de lui dessiner sa seconde pupille.

Ayant été soumis à la loi du bus, nous finissons notre visite du temple en fin de matinée. Pour l'après-midi, nous changeons d'ambiance et nous dirigeons vers l'aquarium d'Ōsaka. Lui aussi est une attraction majeur de la ville.

L'aquarium présente les différentes espèces marines qui sont présentes tout au long de la ceinture de feu du Pacifique, le nom qui est donné au cercle formé par les plaques tectoniques qui bordent le Pacifique. Cela forme un vivier très nourrisant et donc un lieu de vie idéal pour de nombreuses espèces marines.
Et cela, l'aquarium le met particulièrement en exergue. Nous voyons différents oiseaux, poissons et mammifères de tous les coins du Pacifique et nous rendons compte que nous ne sommes pas passés loin de certains de ces habitats.

Quelle surprise de retrouver des coatis. Pour le coup, nous ne sommes pas très sûrs du lien direct avec notre thème aquatique. Mais les bons souvenirs sont toujours les bienvenus.

L'aquarium présente des bassins qui s'échelonnent sur plusieurs étages. On commençe par voir la surface du bassin, avec des dauphins, des oiseaux marins ou des phoques. Et puis un étage plus bas, on peut voir l'autre côté de la pièce. C'est absolument fascinant de découvrir la grâce des oiseaux qui plongent et l'énergie des dauphins qui jouent.

Mais le clou du spectacle, c'est un immense bassin qu'on peut parcourir sur les trois étages et qui contient de grandes espèces marines : des requins, des raies et surtout deux requins baleines ! C'est tout simplement incroyable de pouvoir observer des animaux pareils sous toutes les coutures et au sec derrière une vitre dont on n'ose imaginer l'épaisseur.

Sans être des spécialistes des aquariums, celui-ci mérite bien les éloges que nous avions entendues.

Ça swing dans le bac à sable


Les derniers jours à Ōsaka sont passés à se promener dans les allées commerciales de la ville, les allées gastronomiques. Encore une fois, nous avons beaucoup de regrets de ne pas être équipés du sac de Mary Poppins. Nous avons envie de dévaliser toute la rue.

Pour calmer nos ardeurs, un cheesecake moelleux à la japonaise est de mise. Nous nous régalons et nous en profitons pour dire au revoir à Marie qui s'envole vers d'autre horizons.

Après presque un mois à partager notre voyage avec nos amis, il est temps de reprendre la route à deux, ça va nous faire bizarre.

Ce cheesecake nous a marqué