Travel Bellies

Chapitre 11 —

Ah, qu'on est bien à Hakone


14 septembre 2023

Hakone, petite ville touristique à mi-chemin entre la côte et le mont Fuji nous attend pour quelques jours. Et puis aussi, c'est l'étape lors de laquelle notre groupe passe de 3 à 4 personnes : c'est au tour de Marie de nous rejoindre. Décidément, le Japon est un pays qui attire plein de monde, c'est que du bonus !

Comme pour Nikkō, nous sommes dans une ville qui accueille régulièrement les Tokyoïtes en weekend et autres touristes attirés par la perspective d'apercevoir le célèbre Mont Fuji (on ne va pas se mentir, c'est notre cas aussi). La ville n'est pas si grande et régulièrement, nous avons du mal à trouver un restaurant d'ouvert en soirée ou quelque part où il resterait de la place. Notre premier repas tous ensemble est finalement pris dans notre auberge, grâce à une visite express d'un konbini local.


Voici une bonne occasion pour attirer l'attention de nos lecteurs sur quelque chose d'unique est très utile pour tout le monde, ici au Japon.

Donc konbini, c'est le raccourci de convenience store et cela se rapproche d'une supérette multi-fonction. Voyez cela comme un mélange entre nos Carrefour City et une boutique de station d'essence autoroutière : on y trouve tout ce qui concerne la première nécessité mais aussi une sélection plutôt extensive de snacks et repas sur le pouce ou cuisinable facilement.

Miam, des onigiris

Plusieurs enseignes se disputent le marché : 7-Eleven, Lawson Station et Family Mart. Un peu moins fréquement, on trouve les Daily Yamazaki et New Days. La concurrence est rude, et il n'est pas rare de trouver deux points de vente d'une même enseigne littéralement face à face.

Régulièrement, on y trouve des toilettes, des photocopieuses, des distributeurs, des échangeurs de monnaie. Il y a un rayon boissons, un rayon avec des onirigis (ces boulettes de riz dont nous sommes fans), de quoi manger sur le pouce (des nouilles, des sandwiches, des petits bentos ou des plats à réchauffer), le rayon des desserts. Il y a aussi des repas surgelés ou à réchauffer au micro-onde, des plats à assembler soi-même. Les saisons ont bien sûr leur influence, et avec l'arrivée de l'automne on a eu le droit à toutes les déclinaisons de la patate douce.

Sur le comptoir, on trouve aussi des articles chauds, près à être dégustés (brochettes, pains vapeur et plus encore). Bien sûr, l'occasion n'est jamais loin de s'envoyer un café un peu cramé.

Surprise, notre dessert préféré est moins caramélisé ici

Nous prenons aussi le temps de regarder les petits formats du rayon cosmétique, le rayon des slips et des chemises, les parapluies et les ponchos. Bref, nul doute que les konbinis sont un point de chute facile et régulièrement utilisés à maintes reprises. Heureusement que les nombreuses couches d'emballages sont facilement oubliées grâce à la sacro-sainte excuse du recyclage thermique.


Pour notre première journée à Hakone et à 4, nous suivons le parcours qui se trace facilement grâce au pass touristique de la ville. Celui-ci inclut plusieurs modes de transports : train, bus, bateau, tramway et aussi téléphérique.

Nous avons repéré une petite randonnée à faire, jusqu'au lac. Le point de départ est accessible en bus mais le prochain part dans 40 minutes. Nous décidons finalement de faire la randonnée plus tard dans la journée et de partir dans l'autre sens, avec un train.

Le train nous rappelle celui que nous avons pris au Pérou car il fait une ascension en zigzags tout au long du parcours. Ce faisant, nous profitons de l'occasion pour admirer l'organisation et le professionnalisme des opérateurs de train. Le train n'étant pas très grand, nous pouvons voir les conducteurs faire des signes pour lancer ou pas le moteur, échanger de cabine entre le conducteur de devant et le conducteur de derrière. Et au passage, nous profitons du paysage.

Ce quai invite à l'aventure

À destination, c'est un tramway qu'il faut prendre, pour grimper jusqu'au départ du téléphérique. Après un rapide coup d'œil à la vue, nous montons dans la cabine et nous survolons une grande mine de souffre encore en activité.

Cette vue est à couper le souffre

Nous sommes déposés juste à son sommet et évidemment, dans une boutique de souvenirs qui nous fait savoir que la spécialité ici c'est l'œuf noir, cuit dans le souffre local ou tout du moins, grâce aux propriétés géothermiques de la région. Comme ils vendent des paquets de 4 œufs, nous nous laissons happer et goûtons avec curiosité. Notre conclusion est « bon, ça a un goût d'œuf dur quoi ».

Nous prenons ensuite le téléphérique qui redescend. Force est de constater qu'au sommet, il y avait trop de nuages pour apercevoir le mont Fuji, peut-être que ce sera plus dégagé sur les rives du lac? La réponse est non, on ne le voit toujours pas. Pas la peine de se faire de faux espoirs, il est trop loin et les nuages sont trop épais pour nous laisser entrevoir quoi que ce soit.

Une fois au lac, c'est le bateau qu'il faut prendre pour la traversée. Ce sont des ferries déguisés en bateau de pirate. Ça fait son petit effet sur les photos.

Iiih des pirates !

La rive atteinte, c'est théoriquement d'ici que nous devons commencer notre randonnée pour finir un peu plus bas à un arrêt de bus. Si pas de bus, ou plus de bus, c'est encore 1h30 de marche. Par précaution, nous vérifions les horaires auprès des conducteurs. Le prochain bus est l'avant-dernier de la journée. La randonnée devient d'un coup une randonnée deux fois plus longue que prévue et la journée touche à sa fin.

N'écoutant que notre courage et après avoir passé la journée à parler de cette randonnée … nous montons directement dans le bus en direction de l'auberge. Nous remettons ça à demain.

Yay pas de rando aujourd'hui


Finalement, il y a bien eu randonnée le lendemain. Nous l'avons parcourue dans le sens ascendant avec une pause aux ⅔ dans une charmante maison de thé.

Encore une fois, nous avons transpiré à cœur joie. Nous avions pensé à passer à l'auberge prendre une douche rapide avant de récupérer nos sacs et se diriger vers la gare. Au final, comme nous n'avions pas assez de temps, et que la douche nous coûtait un supplément, pas de douche pour les sportifs et tant pis pour nos voisins de train.

Le torii compense presque le manque de Fuji