Travel Bellies

Chapitre 1 —

Nusa Penida


8 novembre 2023

Atterrissage sur l'île de Bali dans la soirée. Tout de suite nous sommes accueillis par un climat chaud et humide. Ça y est, nous sommes sous les tropiques ! Nous passons les formalités, discutons avec les agents du contrôle des frontières qui nous envient ce beau et long voyage et nous souhaitent la bienvenue.

Sont-ce des grimaces de bienvenue ?

L'Indonésie est le premier pays d'Asie du Sud-Est que nous visitons. C'est aussi le début de la troisième et dernière partie de ce voyage. Nous venons de terminer environ 3 mois de voyage dans des pays développés ; on ne pourrait pas dire occidentaux car il y a aussi le Japon dans le lot. Ça s'est particulièrement ressenti sur le budget, où nous sommes arrivés à plusieurs reprises à frôler nos plafonds de carte bancaire. Normalement par ici, nous ne devrions pas avoir l'occasion de recevoir cette alerte.

À peine les portes de l'aéroport franchies, nous voyons la foule des gens venus attendre des passagers. Évidement ici, peu d'embrassades entre familles mais plutôt des chauffeurs de taxis qui attendent les touristes. Nous leur passons devant et atteignons quelques mètres plus loin le ramasse-minute de Grab. Grab, c'est l'équivalent local d'Uber avec l'option scooter en plus. Ce sera un de nos moyens de locomotion privilégiés ici.

À bord de notre véhicule, nous traversons les rues de Denpasar puis des villes qui nous séparent de Sanur, notre destination pour la nuit. Dehors, il fait nuit mais toujours chaud et humide. L'ambiance, les odeurs, le climat : tout rappelle à John sa première aventure au Vietnam. Dire qu'il trépigne d'impatience serait un euphémisme.


À peine arrivés à Bali que nous sautons sur un bateau pour aller sur une autre île. Première véritable étape : Nusa Penida. Nous passons par un port qui est tout neuf (inauguré en 2022 !) et bien que nous lui verrions bien quelques améliorations d'organisation, nous sommes impressionnés par la gestion.
Chaque passager se voit attribuer un tour de cou coloré avec une carte de l'agence et du bateau qu'il prendra. Et c'est en suivant les appels des agents des portes d'embarquement que nous devons être capables de reconnaître quand c'est notre tour. D'abord les bleus partent, ensuite les roses, puis les verts. Finalement, c'est notre tour : les jaunes à l'abordage.

La traversée qu'on nous a promise est évidemment deux fois plus longue que prévue, mais ce n'est pas grave, nous profitons de l'air marin pour nous détendre.
Une fois débarqués, nous payons volontiers la taxe de tourisme puis nous dirigeons vers l'hôtel. Puisque par réflexe nous déclinons toutes les offres hélées par les loueurs de scooters et les taxis, nous marchons 15 minutes à pied, sous un soleil de plomb. Une fois arrivés, nous nous effondrons de sueur sur notre lit en cherchant frénétiquement la télécommande de l'air conditionné. Il va nous falloir quelques jours pour s'habituer au climat.

Nous hésitons beaucoup à quitter la fraîcheur réconfortante de notre chambre climatisée, mais il faut malgré tout que nous justifions d'être venus aussi loin. C'est donc après avoir beaucoup tergiversé que nous louons un scooter et partons en exploration en début d'après-midi (donc sous un soleil de plomb). L'île se traverse rapidement, étant beaucoup plus petite que Bali, mais toute la subtilité du deux-roues réside ici dans les innombrables virages et pentes qui s'enchaînent au fur et à mesure qu'on s'aventure toujours plus loin.

Nous jetons notre dévolu sur deux points de vue côte à côte : Angel's Billabong et Broken Beach. Petit détail que nous avions négligé : la route n'est plus goudronnée sur un bon kilomètre avant d'arriver au parking. La conduite devient technique mais finalement, nous passons l'épreuve haut la main.
Nous suivons les autres touristes jusqu'au billabong (juste une étendue d'eau qui ne communique avec la mer que par de rares vagues assez grandes) et pour notre récompense, en arrière-plan, un troupeau de dauphins qui fend les flots.

En continuant à pied sur la côte, nous faisons le tour de Broken Beach, qui est plus un large puits vertigineux qu'une plage. De belles vues s'offrent néanmoins à nous et nous admirons le spectacle des vagues qui s'écrasent sur le peu de plage qu'on aperçoit. Et en voyant la force de celles-ci, nous sommes bien contents de profiter du spectacle depuis nos hauteurs.

Nous renfourchons le scooter et retraversons notre petit kilomètre de rodéo avant de retrouver la rassurante route goudronnée. Étape suivante : une vision paradisiaque qui fait le tour des réseaux sociaux et qui se retrouve facilement emblématique des paysages balinais : la plage de Klingking.

Pour les plus courageux, on peut descendre jusqu'en bas

Nous faisons le tour du coin, une pause restauration et admirons les macaques faire des pitreries. Nous nous rendons compte que le jour touche à sa fin et nous nous permettons d'aller faire un ultime tour vers un point de vue proche pour faire des photos du coucher de soleil.

Inspection des travaux finis


Dernière journée, nous partons en sortie snorkeling au large de l'île. On part pour deux petites heures avec un petit bateau et d'autres touristes. Pas de photo, il faudra faire preuve d'imagination.

Ils nous déposent d'abord à manta point, une baie profonde où on peut régulièrement voir des raies manta. Bon, ils nous ont prévenus : elles n'ont pas encore été aperçues ce jour-là. Chou blanc pour ce premier plouf mais on ne se serait pas attardés car les vagues secouent pas mal par ici. En particulier, John a confirmé avoir des difficultés à respirer avec le tuba en même temps d'être secoué par les vagues. Probablement qu'un peu d'entraînement plus progressif permettrait de dépasser cette limite.

Ensuite, c'est direction crystal bay. Comme son nom l'indique, l'eau est cristalline. Au fond, de beaux coraux qui attirent tout un tas de poissons multicolores. C'est un vrai plaisir de patauger dans ce fourmillement de couleurs et des flashes argentés, on ne sait plus où donner de la tête. Nos accompagnants nous refilent une petite brioche : l'appât parfait pour les poissons. Comme ce n'était pas vraiment possible de refuser, nous profitons de l'occasion pour voir l'agitation d'encore plus près.

Dernier spot : un endroit plus au nord où on a souvent la possibilité de voir des tortues. Ce ne sera pas pour cette fois non plus, mais la mer étant plutôt calme, John a cette fois pu se laisser porter tranquillement et profiter de l'aquarium géant. Curieusement ici, nous avons été témoins de grands écarts de températures entre les différents courants que nous traversons au fur et à mesure que nous flottons.

Conclusion : des jolis petits poissons pour notre première vraie session de tuba et une seule hâte, recommencer.