Travel Bellies

Chapitre 4 —

Chichen Itza


24 mars 2023

Ki'imak in wóol k'aamke'ex — c'est ainsi que nous sommes accueillis à Chichen Itza, site de tourisme majeur du Yucatan.

Avant d'y arriver, nous sommes passés du Quintana Roo au Yucatan. Ce faisant, nous avons changé d'heure ! Très surprenant d'apprendre que le Quintana Roo, la dernière portion tout à l'est du Mexique, est sur une heure différente de la moitié du pays. La carte des fuseaux horaires du Mexique vaut le détour.

Un petit champ d'agave, la source de la Tequila !

En chemin, nous sommes apostrophés par différents Mexicains qui nous orientent sur l'accès au site de Chichen Itza, comment se garer, les prix, etc. Nous sommes très méfiants car nous nous attendons à tout moment à ce qu'on nous réclame de l'argent. Et en bons touristes, nous avons très peur de nous faire arnaquer.

Depuis la route principale et juste avant de tourner pour parcourir le petit kilomètre qui nous sépare de l'entrée du site, les racoleurs de parking essayent de nous attirer vers des zones de terre informelles, à l'aide de drapeaux apeurants et de gestuelles insistantes. N'écoutant que notre courage, nous les ignorons (en contournant leur barrage) et rejoignons le parking officiel, qui est au même prix que les parkings officieux.

Le prix d'accès à Chichen Itza est le plus onéreux que nous ayons eu jusqu'à présent, mais est parfaitement justifié lorsqu'on voit la grandeur du site et de ses monuments. De plus, est apposé le précieux sésame qui confirme que le site est sous la protection de l'Unesco : patrimoine mondial de l'humanité.

Le spectacle commence en apothéose avec la pyramide de Kukulkan (le dieu serpent). Elle représente le lieu de naissance de la création. Tout est parfaitement calculé, chaque nombre a sa symbolique, calendaire, religieuse.
91 marches sur chaque face, multiplié par les 4 faces et combiné avec la dernière plateforme qui surplombe les escaliers, cela donne les 365 jours du calendrier. Et ainsi de suite pour beaucoup d'autres caractéristiques de la pyramide.

Majestique et majestueuse (et la pyramide, aussi)

Un autre élément exceptionnel de ce site est le terrain de Pok-a-Tok. Il est très grand et les fresques mayas en bas-relief sont très belles et visiblement restaurées avec attention. Bordé par des temples, on imagine facilement les foules qui pouvaient s'y retrouver pour un convivial jeu de ballon, accompagnés d'iguanes et des sacrifices idoines.

On se sent si petit que ça frise le ridicule

Un peu partout sur le site fleurissent des boutiques d'artisanat maya, mais la place est limitée dans nos sacs à dos. On a le droit à l'animation musicale des vendeurs qui imitent (mal) le bruit du jaguar, et des touristes qui étudient l'acoustique en tapant dans les mains.

Le temple en haut de la pyramide leur renvoie un étrange cri d'oiseau. D'ailleurs l'exotisme des vrais cris d'oiseaux est frappant.

Têtes de mort pour éloigner les touristes

D'autres ruines complètent ce tableau et notre fidèle guide audio nous révèle plein de choses intéressantes à leur sujet.

Le temple des mille colonnes (on a compté)

Les mayas auraient aussi inventé le porte-manteau

À la fin de nos déambulations, et bien assommés par la chaleur, nous reprenons la route en direction de Merida, ville coloniale dans l'ouest du Yucatan.


P.S. : pour économiser vos neurones, on n'a pas fait de jeu de mots dans le titre aujourd'hui. Aussi, bon courage pour trouver moins pire que chicken pizza !