Il est déjà temps de dire au revoir aux copains. Ils ont une vraie vie d'adulte qui les attend, des responsabilités, des engagements. Alors que nous, nous sommes libres comme l'air et nous avons un voyage à continuer.

Heureusement, la fin d'une aventure est le début d'une autre et c'est Anne-Sophie qui nous rejoint aussitôt pour les prochains jours. Après avoir étudié la question, nous sommes presque sûrs qu'elle est arrivée avec l'avion par lequel nos compagnons précédents sont repartis.

Dès son arrivée, nous l'emmenons se promener à la nuit tombée dans le quartier d'Asakusa. Il abrite le temple de Sensō-ji, le plus grand et le plus impressionnant de Tōkyō. Le temple a beau être fermé, les alentours sont visibles et doucement illuminés, cela nous permet de nous y promener dans une ambiance calme. La soirée est douce et se prête bien à ces nouvelles découvertes, comme par exemple, lâcher quelques yens dans un omamori pour connaître sa fortune, bonne ou mauvaise.

Le principe est le suivant : après avoir lâché sa pièce, on récupère un tas de batônnets numérotés. Souvent, ils sont placés dans un récipient fermé avec juste la place pour qu'un seul d'entre eux sorte après qu'on ait vigoureusement secoué le réceptacle. On prend connaissance de son numéro et on tire un papier dans l'une des boîtes correspondantes.

Le texte peut nous prédire de la chance, du bonheur, un maximum de prospérité ou juste la pire malchance du monde. Si on a tiré la mauvaise carte (enfin, le mauvais papier), on peut laisser sa malchance au temple en nouant son papier sur les branches d'un arbre ou autre mobilier spécialement dédié à la pratique.

Heureusement, Anne-Sophie n'a pas eu besoin d'abandonner son papier divinatoire et repart avec son bout de chance qui fera aussi office de souvenir.

Le décalage horaire et la fatigue du voyage rendent la soirée difficile. Il est vite temps d'aller se coucher. Pas de temps à perdre, un typhon est prévu pour le lendemain alors mieux vaut ne pas trop traîner dans le coin.