Nous avons passé une semaine entière à Ushuaïa, notre plus longue étape jusqu'à présent.
Voici un petit bilan de nos impressions et nos réflexions au sujet de notre semaine.

Une spécialité culinaire d'ici, c'est le mouton au feu de bois. Dans les vitrines des restaurants, on admire les carcasses de ces pauvres bêtes en train d'être préparées pour le dîner. Nous y avons goûté, bien sûr, et nous nous attendions à un goût un peu plus prononcé. Si on n'est pas mouton, il y a toujours de multiples options carnées qui attendent gentiment au chaud, sur la grille du barbecue.

Pour notre dernière soirée à Ushuaïa, nous sommes allés au restaurant de viande grillée le plus proche. Nous nous sommes sentis pousser des ailes et avons commandé un verre de vin (après tout, nous sommes en Argentine).
Qu'on nous apporte le vin dans une canette est une surprise dont on peut se remettre. Mais que le serveur nous ouvre la cannette avec son limonadier et nous le fasse goûter, là, on ramasse notre mâchoire sur le sol.

Comme dans beaucoup d'autres villes que nous avons traversées jusqu'à présent, il y a des chiens à la rue. Mais ils n'ont pas l'air malheureux pour autant. Déjà parce que les touristes et les locaux les gratifient de plein de petites attentions. Nous avons vu le long des rues des tas de croquettes et des aménagements pour les nourrir. Les commerçants tolèrent qu'ils viennent faire la sieste dans leurs boutiques. Et ils attendent sagement devant les restaurants de grillades qu'on leur offre le dessert.

Nous avons aussi fait un petit tour dans le musée Presidio qui est installé dans l'ancienne prison d'Ushuaïa.
Et oui, quand on parle Ushuaïa de nos jours, on pense au bout du monde, au gel douche et à l'émission TV. Ce qu'on sait moins c'est qu'elle était une colonie pénitentiaire où on envoyait les récidivistes construire la prison et ensuite un chemin de fer.

Le chemin de fer est aujourd'hui une attraction touristique à l'entrée du parc Tierra del Fuego.

La prison abrite donc un musée divisé en plusieurs parties : l'histoire de la prison, les expéditions des explorateurs dans l'Atlantique Sud et la Terre de Feu, les expéditions en Antarctique, les pingouins (empaillés), la guerre des Malouines, etc. C'est construit large, et on sent qu'il a parfois fallu faire preuve de créativité pour trouver de quoi remplir.

Le point bonus : le billet d'entrée permet d'y retourner une fois de plus dans les 48h qui suivent. C'est bien la preuve que le musée nécessite de prendre son temps.

Après avoir fait beaucoup d'allers-retours entre les trois compagnies de bus qui desservent Ushuaïa, et ne trouvant pas d'option de bus de nuit qui nous satisfasse (est-ce qu'un départ à 3:00 ça compte comme un bus de nuit franchement ?), nous choisissons un trajet qui nous conduira au Chili.

Prochain arrêt : Punta Arenas, sur le détroit de Magellan.