La Terre de Feu, c'est le nom de l'île sur laquelle nous sommes. Ce nom lui fût donné par les premiers explorateurs européens qui voyaient les colonnes de fumées s'élever de l'île. Les feux provenant des campements indigènes, bien sûr. C'est désormais le nom de la province de la partie argentine de l'île. Les habitants de cette province : les Fuégiens.

Il y a aussi un parc national qui porte ce nom et c'est celui dans lequel nous avons passé la journée. Nous prenons un bus depuis le centre de la ville pour une dizaine de kilomètres jusqu'au parc.

Nous sommes accueillis par quelques flocons de neige. Heureusement, cela ne durera pas. Après une matinée de marche sur le sentier côtier avec quelques nuages, nous atteignons la route qui slalome entre les petites îles qui nous amènent à la fin de la route 3. La première randonnée est aussi la plus longue, on nous avertit qu'elle durera entre 3 et 4 heures, c'est bien ce que nous avons constaté.

Le ciel s'éclaircit enfin et donne à l'automne fuégien toute sa splendeur. Nous suivons à pied la ruta 3 qui serpente entre la baie et le lac.

Notre promenade, d'une quinzaine de kilomètres, se termine avec une vue sur la baie Lapataia, juste après un crochet par un barrage de castors. Le soleil fait ressortir l'automne et nous repartons avec le sentiment de n'avoir rien raté du spectacle ; à part, peut-être, un quelconque feu follet.