Travel Bellies

Chapitre 5 —

Santiago


27 mai 2023

Nous rejoignons Santiago du Chili en peu d'effort, grâce à un bus de nuit. Nous sommes de mieux en mieux préparés à l'exercice et notre dîner est fidèlement dans son tupperware à attendre son heure. Le petit déjeuner est sous forme de biscuits aux céréales et au sucre. Nos téléphones sont remplis à craquer de films et de podcasts. La batterie de chacun de nos appareils électroniques est au max.
Nous avons augmenté de classe de siège comparé à la fois précédente : le fauteuil salon cama s'incline à 155° (et non pas 140° comme des vulgaires semi cama). Au prochain bus, on passe à 180° ?

Nous arrivons à 9:00 à Santiago. Une carte de métro pour deux plus tard, nous installons nos affaires dans un Airbnb du centre-ville et nous sommes prêts à explorer la capitale.

Santiago abrite presque 40% de la population chilienne, soit 7 millions de personnes. Un des résultats de cette forte concentration est un nuage de pollution ambiant à l'horizon, juste devant les Andes. Peut-être à cause de ce smog, mais aussi des terribles tremblements de terre, et bien sûr du passé politique, une grande partie des immeubles d'habitations est tristement grisâtre. La jeunesse compense en décorant avec plein de graffitis.

Nous avons la chance d'être présents pour une partie des « journées des patrimoines » chiliennes. Un peu comme en France, les musées et lieux de culture sont ouverts et gratuits. D'autres établissements habituellement fermés au public ouvrent leurs portes. Des ateliers et des manifestations culturelles sont organisés.
Nous en profitons pour aller visiter deux trois trucs en plus du parcours touristique classique.

Nos pas nous mènent à une église qui n'a hélas pas le charme de celles de Chiloé. En revanche, il y a un autel à Saint-François d'Assise, visiblement saint patron des animaux de compagnie. Les Chiliens y apposent leurs prières avec des illustrations photographiques.

Ô Saint-François, veille sur la Patate et sa protectrice

Nous passons par la verdoyante Plaza de armas et sa cathédrale métropolitaine. La place est bordée de commerces, de snacks et d'autres lieux de culture comme des musées, le bureau de poste central ou l'office du tourisme.

Nous nous attardons au musée chilien des civilisations pré-colombiennes. On y retrouve de l'art maya, des poteries en tous genres et nous découvrons comment les chamans communiquaient avec les esprits.
Ils doivent ingérer des substances hallucinogènes après avoir purifié leur estomac. Donc après s'être fait vomir. Ils ont des instruments pour ça. Les enfants, ne faites pas ça à la maison.

Si on rentrait tout de suite en France, j'aurais un nouveau hobby : la poterie — Daphné

Un détour par le mercado central, marché de fruits de mer plein de charme architectural. En revanche, nous nous faisons assaillir tous les deux mètres par quelqu'un qui veut nous attirer dans son restaurant. Ils ont beau faire leur travail, nous déclinons aussi poliment que possible. Force est de constater que nous avons retrouvé notre étiquette de touristes.

Quelques petits tours de pâtés de maisons par le quartier de Bellavista, ses graffitis et la maison de Pablo Neruda. Nous en repartons en se disant que ça paye bien d'être poète. Enfin c'est surtout la diplomatie qui est un hobby lucratif.

Nous visitons aussi le théâtre municipal de Santiago, le palais Pereira et le musée historique et militaire du Chili durant la première des deux journées des patrimoines.

Quel canon