Travel Bellies

Chapitre 8 —

Isla del Sol


7 juillet 2023

Un dernier tour de téléphérique pour quitter La Paz et rejoindre le départ des bus en direction de Copacabana, plus au nord, sur les rives du lac Titicaca. Nous partons de bonne heure pour prendre en compte les horaires aléatoires des transports boliviens. Notre bus monte péniblement les pentes de La Paz pour atteindre le plateau et une gare où nous récupérons le reste des passagers.

Les paysages défilent ensuite jusqu'au détroit de Tiquina. Ici tout le monde descend. Le bus traverse sur son embarcation et les passagers sur une autre. Et là, c'est le drame : John aperçoit pour la première fois de sa vie des bébés alpacas. C'est à l'en croire la chose la plus mignonne du monde. Il ne sera plus jamais le même.

Quand même, c'est mignon non ?

Au départ du bus, on nous a indiqué qu'on arriverait maximum à 12:30 à Copacabana, et nous visons le bateau de 13:30. Le bus nous débarque finalement vers 13:20 sur la place principale de Copacabana, à environ 10 minutes du port. Ça vaaaa, on est laaarge. Encore une fois, nous avons bien fait de prendre de la marge. Une fois sur le bateau, assurés d'arriver sur l'île aujourd'hui, nous réservons notre hôtel pour les deux nuits à venir et nous nous laissons porter par les flots.

La légende veut que ce soit sur la Isla del Sol que soit né le peuple Inca. Cette île a aussi une petite sœur moins touristique : la Isla de la Luna.

Entre les deux, la isla del poteau électrique

Le trajet de bateau dure environ 1h30 et nous arrivons vers 15:00 à Yumani, au sud de l'île. Nous arrivons surtout au pied de l'île et notre hôtel est situé sur la partie la plus haute.

Ouh, ça grimpe

Le chemin commence par ce qui est nommé l'escalier de l'Inca. Tous les touristes s'emboîtent le pas et s'essoufflent vite. Nous faisons des pauses toutes les 5 minutes, complétement essoufflés, le cœur battant la chamade. En plus de se trimballer nos sacs à dos, nous sommes aussi à une altitude de 3800m au-dessus du niveau de la mer. Chaque effort physique est difficile. Nous mettons 50 minutes à gravir cette côte qui nous paraît interminable. Nous venons de nous prendre un dénivelé de 180m chargés comme des ânes (qui nous regardent gentiment).

Une fois en haut, la vue récompense nos efforts. Le lac s'étend devant nous jusqu'aux rives du Pérou et fait écho au ciel d'un bleu limpide.

Sur cette crête, s'enchaînent les hôtels et les restaurants avec vue. Nous nous y installons pour déjeuner vers 16:00, d'un produit local : la truite. Elle a été introduite depuis le Canada dans ce lac et depuis, elle s'y est très bien installée, au risque de menacer les espèces endémiques.
Manger une truite, c'est faire un geste pour la nature non ?

Le lendemain, nous nous présentons à l'embarcadère pour le bateau de 9:30. Il nous conduit jusqu'au nord de l'île d'où nous reviendrons à pied par le sentier des crêtes. La ville au nord, Challapampa, abrite une communauté qui vit un peu du tourisme et de l'agriculture. On peut voir défiler toute la basse-cour dans le village et le long de la plage.

Nous nous élançons ensuite à l'assaut (une nouvelle fois) de la pente, qui est moins raide de ce côté. Le sentier longe la côte, nous offrant des beaux aperçus sur les baies. On peut voir que tout le paysage de l'île a été sculpté par les terrasses utilisées pour la culture depuis des siècles. Nous passons par des ruines incas qui font face au Pérou puis nous suivons le sentier qui nous ramène au sud.
Ce sera un trajet d'environ 3h sous un soleil rayonnant et sans zone d'ombre. Nous étions peu de touriste sur l'île et nous en avons croisé encore moins le long du sentier. Décidément, c'est une journée tranquille.

Tout au long du trajet, Daphné veille à ce que John ne manque pas de crème solaire. Mais du coup, elle n'en met pas et finit avec un bon coup de soleil.


Après le dîner, nous sortons l'appareil photo pour tenter quelques photos du ciel. Ici, pas d'éclairage public, alors le ciel est parfaitement dégagé et la Voie lactée se dévoile sous sa plus belle nuit.

Demain, nous allons sur la rive d'en face