En disant au revoir au Panama, et à l'Amérique latine, nous pensions devoir mettre de côté nos compétences en linguistique espagnole.
C'était sans compter sur la forte présence hispanophone à Los Angeles. Nous ne nous privons pas de nous adresser aux gens en espagnol dans certains commerces, si on sent que ça facilitera les choses. Une partie des annonces publiques (audios comme écrites) sont en anglais et en espagnol. Dans la rue, nous croisons beaucoup de familles et de groupes qui échangent en espagnol.
Peut-être que le nom de la ville aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Dans tous les cas, la transition sera douce.

Nous logeons quelques nuits dans une auberge de Koreatown, à l'est du centre historique. C'est John qui est content, la Corée n'est pas sur notre trajet donc nous compenserons en traînant dans ce quartier et ses restaurants où les clients comme le personnel parlent en coréen.

L'auberge est bien équipée donc nous nous remettons à la cuisine et nous en profitons pour discuter avec nos camarades de chambrée et de cuisine.
Nous nous prenons la réalité de l'Amérique en pleine face : des gens entre deux boulots, qui tentent de joindre les deux bouts en faisant des livraisons de repas à domicile, certains donnent des cours d'anglais à distance, d'autres tentent leur chance a Hollywood. Les discussions vont bon train : les grèves des acteurs, l'IA qui va remplacer tous les travailleurs de la classe moyenne … De notre vision, nous effectuons un séjour à l'auberge des âmes perdues.

Ceci étant, nous devons nous habituer à des prix très élevés pour toutes les choses du quotidien. Nous faisons étape dans l'une des destinations les plus chères de tout notre voyage. Il faut mettre la main au porte-monnaie.

Pour notre samedi soir, nous allons assister à un spectacle de stand-up. C'est 1h30 de spectacle où 5 comédiens se relaient pour 10–15 minutes à faire rire le public à coup de blagues, de situations cocasses ou de mise en scene dramatiquement drôle. Nous passons une bonne soirée de détente à la hauteur de nos attentes, en notant les forces et les faiblesses de chaque comédien.

Le jour suivant, nous rejoignons les canaux du quartier de Venice. C'est un endroit où toutes les maisons doivent sûrement dépasser le million. C'est beau à voir et parfaitement inaccessible.
Sur ces constats immobiliers, nous prenons la direction de la plage pour glandouiller gentiment au soleil.

Comme c'est curieux de voir les goélands errer entre les groupes installés sur la plage. On peut voir qu'ils cherchent quelque chose à se mettre sous le bec. Les cibles idéales sont les familles avec leur pique-nique ou le goûter de ceux qui se prémunissent contre un petit creux.
Parfois, on voit un de ces oiseaux s'élever lourdement avec un paquet de chips au bec, tandis qu'un humain surpris, lui court vainement après. Quelques secondes plus tard, l'oiseau déballe sa prise quelques mètres plus loin et aura le droit de se battre avec ses congénères pour son contenu.

Ensuite, nous remontons la célèbre promenade jusqu'à Santa Monica. En chemin, nous croisons des sportifs, des promeneurs de chiens, des familles, des groupes d'amis et des touristes. C'est comme dans les films, nous avons l'impression de reconnaître sans vraiment connaître l'endroit.

C'est donc parti pour un petit road trip.