Travel Bellies

Chapitre 8 —

Oamaru


20 octobre 2023

Première étape (en bus, donc) le long de la côte est de l'Île du Sud : Oamaru, petite ville sans histoire. Si ce n'est sa colonie de pingouins bleus … et apparement son héritage victorien qui justifie la présence d'un grand festival annuel de Steampunk !

Nous avons fait connaissance avec les pingouins bleus (ou bien pygmée, fée, …) au centre d'information sur l'Antartique à Christchurch. Venir les voir en vrai, c'est encore mieux ! L'avantage c'est qu'ils sont assez présents sur l'île donc c'est facile de trouver un endroit où les voir.

À Oamaru, il y a un centre de conservation dédié à ces petits pingouins, aussi connus sur leur nom maori Kororā. Ne dépassant pas les 35cm, il s'agit du plus petit pingouin du monde. Il est aussi tout léger : 1kg seulement ; jusqu'à 1,5kg lorsqu'il se prépare à muer et ne pourra pas sortir s'alimenter pendant presqu'un mois. C'est un peu une sorte d'hibernation, le temps que son plumage se refasse une beauté et retrouve son étanchéité.

Les pingouins sortent de leurs nids tôt le matin, juste avant le lever du soleil pour aller pêcher en mer. Ils ne reviennent qu'à la tombée de la nuit au bercail. C'est à ce moment qu'il faut les observer et le centre de conservation a construit deux tribunes (dont une premium) pour pouvoir observer les pingouins qui rentrent à la colonie.
Nous passons les voir l'après-midi de notre arrivée pour se renseigner sur leurs activités.

Combien de phoques attendent le retour des pingouins ?

Parmi les activités du centre pour promouvoir la conservation de l'espèce : plusieurs vidéos en direct sur les pingouins et leurs nids. Pour être sûrs de bien en profiter, il faut plutôt viser d'y jeter un coup d'œil durant la nuit néo-zélandaise. Donc à partir d'une heure après le coucher du soleil généralement.

Le prix affiché pour assister à un discours de 20 minutes sur le mode de vie des pingouins (auquel nous avons déjà eu le droit la veille) et ensuite les regarder rentrer nous paraît un peu prohibitif. Nous repartons en se disant qu'on aurait le temps d'y réfléchir.

Et nous avons bien fait car le lendemain, nous tombons sur une Française qui travaille ici et qui connaît bien la thématique des pingouins. Elle nous donne des conseils pour les voir, qui évidemment, n'habitent pas que pile dans le centre mais aussi tout le long de la route qui y mène. Nous décidons donc de snober le centre avec la confiance de voir les petites bêtes quand même.
Au passage, elle nous prête très gentiment sa voiture pour que nous puissions aller faire un tour du coin.


Nous visons donc des zones côtières pour apercevoir les pingouins aux yeux jaunes. Il paraît que c'est le pingouin le plus rare du monde et qu'il est très peureux. Pas étonnant que nous n'ayons pas réussi à le voir.

Absence remarquable de pingouins ici

Une autre curiosité du coin sont les rochers de Moeraki. Ils sont parfaitement sphériques et ont, bien sûr, plusieurs millions d'années. On dirait de gros boulets de canon qui se fissurent.

Une autre version des faits explique qu'un important guerrier a laissé tomber de son bateau des courges, qui devinrent roquailleuses de par la magie des choses, s'échouant sur cette plage pour raconter ce passage historique.


Le clou de la journée reste bien sûr notre détour sur le port, en face du ponton où d'autres oiseaux nichent. Dans la nuit sombre, éclairée par les lampadaires de la promenade, nous apercevons ici et là les minuscules pingouins bleu, en groupe ou solitaires regagner prudement leur terrier pour le nuit.

Ils sont patauds, pas vraiment furtifs, surtout au regard de leur grand ventre blanc qui les rend repérables de loin. Il est facile de comprendre l'aspect comique de ces petits animaux et pourquoi ils sont souvent choisis pour être des mascottes.

Les pingouins de Madagascar se sont perdus

Décidément, ces petits pingouins sont un point d'orgue de notre trop court séjour à Oamaru. Nous repartons tout émus de cette soirée.