Nous continuons à longer la côte en direction du nord et nous arrivons pour notre correspondance à Akita, chef-lieu de la préfecture d'Akita.
Les Akita Inu sont une race de chien typiquement japonaise et elle est évidemment originaire du coin. Pour la version plus petite, se référer aux Shiba Inu. Ce sont des races populaires, et tout le marketing du coin l'a bien compris. Nous pouvons trouver pléthore de boîtes de biscuits ayant pour thème ce chien.

Nous faisons une étape dans le village de Kakunodate. Cette ville a été fondée en 1620 et est connue pour être une ville où les résidences des familles de samouraï ont été particulièrement bien préservées. C'est l'occasion de mettre un pied dans le Japon féodal, dans un quartier dont la structure n'a pas bougé depuis plus de 400 ans.

Les rues sont larges et bordées de grands arbres qui font comme ils peuvent pour rafraîchir l'atmosphère. De chaque côté des trottoires, les résidences sont délimitées par des barrières en bois sombre et elles laissent deviner le toit des demeures centenaires.

Beaucoup d'entre elles se visitent et nous choisissons de faire le tour de quelques unes. Difficile de tout comprendre, les informations sont presque exclusivement en japonais. Les maisons suivent une structure traditionnelle : des pièces dont le sol est en tatami, des panneaux coulissants en bois et en papier de riz, une structure entière en bois (et donc une chaleur suffocante) et des petits couloirs qui séparent les pièces à vivre de l'extérieur.

Après quelques heures à déambuler dans ce joli village, nous repartons vers la gare en longeant la rivière et ses cerisers. Il faudrait revenir au printemps, pour profiter de la floraison des cerisiers, activité très appréciée des Japonais.

Il s'agit du lac le plus profond du Japon (vous ferez ce que vous voulez de cette information) et nous sommes venus profiter des sources chaudes du coin. Il y a tout une série de onsens célèbres au bout de la ligne de bus que nous prenons. Malheureusment, ils sont vite pleins, souvent les réservations ne se font qu'en japonais sur leurs sites internet, quand ce n'est pas coup de fil obligatoire pour réserver et c'est une gamme de prix très élevée pour notre budget.
Nous avons plutôt prévu de nous arrêter en amont dans un hôtel un peu vieillot mais parfaitement accueillant et qui dispose d'onsen aussi.

C'est le moment d'expliquer ce qu'est un onsen. Il s'agit d'une station thermale japonaise (le Japon étant un pays volcanique, il y en a beaucoup). Souvent, on peut y loger et les repas peuvent être inclus. On y trouve un à plusieurs bains, à différentes températures, avec des zones intérieures et extérieures. On attribue tout un tas de vertus à ces sessions de trempettes, qui au Japon, s'effectuent dans la tenue la plus simple.
Pour préserver la propreté des installations, il est d'usage de se laver entièrement avant d'aller aux bains.

Nous nous glissons dans les kimonos fournis et traversons le dédale de l'hôtel jusqu'aux bains couverts. Quand on a fait une journée avec la chaleur accablante du Japon estival, ce n'est pas forcément la meilleure idée que d'aller cuire à l'étouffée dans un bain. Mais bon, nous sommes venus ici pour ça.
Ici les bains sont publics donc hommes et femmes sont séparés et nous allons chacun de notre côté faire notre session spa. De toutes façons, les bains sont presque vides. Dommage pour nous, nous n'aurons pas profité de cette occasion pour faire connaissance en toute simplicité avec les Japonais.

Pour le dîner, il n'y a qu'un seul restaurant dans cette zone et le prix du dîner du restaurant de l'hôtel nous paraît extrêmement cher. Heureusement, ils ont une petite boutique en bas qui vend plein de souvenirs comestibles et non-comestibles mais surtout des nouilles instantanées. Ce sera notre dîner ce soir.
De toutes facons, le bain a achevé le peu d'énergie qui nous restait après cette journée donc nous nous couchons tôt.

Le lendemain, nous allons avant le petit déjeuner faire trempette dans les bains extérieurs. Encore une fois, nous sommes seuls à nous baigner.
Ensuite, buffet de petit déjeuner avec vue sur un jardin savamment négligé qui nous donne l'impression d'être devant un décor d'un film du studio Ghibli.

Nous raccrochons nos kimonos : il est déjà temps de partir vers l'étape suivante.